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Le café de projet, une nouvelle tendance dans la culture du café !

Qu’est-ce que cela signifie exactement ? Et pourquoi devriez-vous vous soucier de la provenance de votre café ?

En tant que passionné de café, vous savez probablement que le monde du café est en constante évolution.

De nouvelles tendances émergent régulièrement, et les consommateurs cherchent de plus en plus à savoir d’où vient leur café et comment il est cultivé.

C’est dans ce contexte que le concept de “café de projet” a vu le jour.

Mais qu’est-ce que c’est exactement ?

En gros, un café de projet est un café qui est cultivé dans le cadre d’un projet social, environnemental ou économique spécifique. Il peut s’agir d’un projet visant à améliorer les conditions de vie des producteurs de café, à préserver l’environnement, à encourager la biodiversité ou encore à promouvoir une agriculture durable.

L’idée derrière le café de projet est de créer un lien entre le consommateur et le producteur, en lui permettant de savoir exactement où son café a été cultivé, dans quelles conditions et dans quel but. C’est un moyen de donner un sens à sa consommation de café, en soutenant des projets qui ont une réelle valeur ajoutée pour la société.

Le café de projet (comme le café de spécialité) est également un moyen de valoriser le travail des producteurs, en les rémunérant à un prix juste pour leur travail et en les aidant à développer leur activité. Les projets sont souvent financés par des organisations à but non lucratif ou des associations, qui travaillent en partenariat avec les producteurs de café.

Pour nous Le Caféier, BELCO est notre partenaire privilégié et engagé pour le sourcing de ces cafés de projet.

En fin de compte, le café de projet offre une alternative à la production de café conventionnelle, qui est souvent marquée par une exploitation des travailleurs, une utilisation intensive de pesticides et d’autres produits chimiques et de la déforestation. En optant pour un café de projet, vous, les consommateurs, pouvez soutenir des pratiques durables et éthiques tout en dégustant une tasse de café de qualité supérieure.

En tant qu’artisan torréfacteur, nous nous devons de jouer un rôle clé dans la promotion du café de projet en vous les proposant et en vous expliquant les avantages de cette approche.

C’est un moyen de différencier votre entreprise en offrant des produits de qualité supérieure tout en contribuant à un monde plus juste et durable. C’est aussi allez au bout de nos logiques RSE avec l’abandon des capsules pour des machines à grains mais avec ces cafés engagés.

En conclusion, le café de projet est une tendance qui prend de l’ampleur dans le monde du café de spécialité. Il offre une alternative éthique et durable à la production de café conventionnelle, tout en créant un lien entre le consommateur et le producteur.

En tant que consomm’acteur, vous pouvez jouer un rôle clé dans la promotion de cette approche en offrant des cafés de projet à vos clients et à vos équipes.

Notre café découverte du moment, le café de Bolivie “projet Aymara” en est un bel exemple. Et pour en parler je relais l’article de notre importateur BELCO sur le projet via la plume de Félix Chambi Garcia.

Bonne lecture 😀

Source : ACT FOR COFFEE Le mag Automne 2022 . N°7

Qui est Félix CHAMBI GARCIA ?

Ingénieur mécanique de profession, producteur, dégustateur, torréfacteur & fondateur de Lata16, il est précurseur et visionnaire dans le paysage du café de spécialité en Bolivie.

Comment est né le projet Aymara ?

Ce projet a été baptisé AYMARA car la plupart des familles productrices de café de la région des Yungas parlent la langue Aymara. Cette langue ancestrale s’accompagne de nombreuses coutumes et traditions qui se reflètent encore aujourd’hui dans la vie quotidienne des villageois.

La Bolivie est un grand pays producteur de café bio. Les premières plantations sont arrivées dans les années 1950 et il s’agissait de café cultivé sous ombrage. En 2009, des consultants externes venus en Bolivie ont poussé les fermiers à augmenter leurs rendements en coupant des arbres et en utilisant des produits chimiques pour renforcer la production sur les parcelles. Alors que le réchauffement climatique prenait déjà de l’ampleur, le manque d’arbres rendait le travail beaucoup plus difficile, le soleil épuisant les fermiers.

Les équipes sourcing de Belco nous ont rendu visite et ont sensibilisé les producteurs de la coopérative de San Juan aux dommages qu’ils causaient à leur environnement et à la manière dont la mise en œuvre d’un projet de reforestation permettrait de mettre fin à cet impact négatif. En reboisant les plantations, les caféiers ne seraient plus stressés par la chaleur excessive et le manque d’eau, les fermiers ne seraient plus exposés à la chaleur directe du soleil et le fait d’avoir des plantations pérennes garantirait un meilleur avenir à leurs enfants.

Le besoin étant évident, il n’a pas été difficile de convaincre les agriculteurs de mettre en œuvre ce projet. Dès la fin de la visite de BELCO, ils furent nombreux à se lancer de leur propre initiative à cultiver des arbres dans leurs pépinières afin de les planter les années suivantes. C’est ainsi qu’a débuté le projet Aymara.

Comment l’avons-nous mis en œuvre ?

ANNÉE #1

L’idée du projet a été lancée après la première visite de Belco. Après plusieurs réunions avec les fermiers de la communauté, elle a été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme. Nous avons ensuite signé un contrat d’achat avec Belco garantissant des prix équitables, directement versés aux producteurs pour qu’ils puissent apporter des améliorations à leurs plantations et donc à leur qualité.

ANNÉE #2

Nous avons convenu qu’une partie du prix des cafés serait utilisée pour la sylviculture, décision approuvée lors d’une réunion avec tous les membres du projet dans la communauté de San Juan. Les fermiers se sont ensuite regroupés pour financer ensemble le consulting d’agronomes experts pour construire une pépinière de 4 000 plants. Cela nous a permis de prodiguer des conseils techniques avant de commencer la germination des plants, afin d’analyser les variétés qui s’adapteraient le mieux à la région. Ensuite, les semis ont été effectués dans un germoir (avec une plate-forme en briques recouverte de mortier et un semi-tunnel recouvert d’agrofilm).

Aujourd’hui et demain

D’ici septembre 2022, les plants seront distribués et plantés dans les fermes participant au projet, des formations agronomes et un suivi seront assurés jusqu’en 2024. Nous espérons que ce changement sera positif pour toutes les personnes concernées et qu’il ne sera que le début de nombreux projets futurs.

Le projet Aymara en quelques chiffres

60 hectares de café

35 familles productrices

450 sacs

600 arbres plantés

LES IMPACTS

ENVIRONNEMENTAL

Revitaliser un système qui a été perturbé par l’homme il y a des années.

Garantir le rétablissement de la faune et de la flore endémiques de la région.

ECONOMIQUE

Les fermiers touchent un prix équitable pour leur café.

SOCIAL  

Des formations régulières sont données sur les pratiques agricoles, la transition en agriculture biologique, la fermentation, le séchage, la gestion de l’eau… beaucoup de connaissances qui impactent la qualité (et donc de meilleurs prix à l’avenir) et ouvrent sur une certaine conscience environnementale.

PROJECTION

L’impact du projet se ressent déjà, les producteurs ont pris conscience de leurs actions sur l’environnement et leur revenu s’est amélioré. Ils peuvent investir dans leurs fermes. Ce projet avait débuté avec l’achat de 70 sacs, dans 5 ans nous projetons d’exporter 4 conteneurs pour un total de 1 280 sacs. Cet objectif sera atteint en fédérant davantage de fermiers autour de ce projet et en augmentant la production de ceux déjà impliqués.

Toutes les nouvelles plantations de café qui souhaitent rejoindre le projet devront être sous ombrage OU s’engager à augmenter la surface reboisée de leurs fermes.

Vous voilà au top, “level expert” sur le café de projet 😊. A bientôt autour d’une bonne tasse pour discuter d’un café engagé et durable ☕.

Arômatiquement vôtre.